Apprendre et s'émanciper

40 ans de lycée autogéré à Paris : « Ce lieu m’a sauvé la vie ! » [N°6]

« Lycée Autogéré de Paris ». Derrière cette simple pancarte en fer rouge se cache un des tous premiers lycées expérimentaux de Paris. Niché dans le quinzième arrondissement, cet établissement a piqué ma curiosité. J’ai eu envie de rencontrer les potaches qui le fréquentent.

Il est midi passé, le soleil brille haut dans le ciel. L’entrée donne sur une grande cour centrale. Un groupe d’élèves a trouvé un peu de fraîcheur à l’ombre des grands arbres. D’autres étudiants sont assis sur des tables de pierre et discutent entre eux, écoutent de la musique ou révisent le bac, qui aura lieu dans une semaine.

La porte d’entrée est largement ouverte : Margot et Em, deux élèves de première au sein du Lycée Autogéré de Paris (LAP), me retrouvent : « Viens, on te fait la visite du bahut ! ». Les murs de l’école sont recouverts d’une multitude d’affiches, photos et graffitis colorés. Sur l’un d’eux je lis : « Ici commence votre avenir ».

Le LAP, un lycée singulier dans le paysage scolaire parisien

Le LAP s’organise autour de deux principes fondamentaux et possède quelques particularités pédagogiques.

Premier principe : le LAP fonctionne sur le principe de libre fréquentation, à l’image du lycée expérimental d’Oslo, né en 1966 en Norvège. Pas de carnet de liaison, pas de relevés d’absences, pas d’appels aux parents. Les élèves sont responsables et autonomes : ils sont les seuls à décider de venir en cours. Ou pas. Une liberté qui peut sembler risquée : comment faire cours à des élèves qui décident de ne plus fréquenter l’école ?

Pour Elio, élève au LAP, cette décision fait sens : « Au lycée traditionnel, lorsque les cours étaient obligatoires, je n’arrivais pas à venir. Ici, je ne viens pas seulement pour les cours mais aussi pour l’organisation de l’école : je suis beaucoup plus présent ».

Deuxième principe : l’autogestion, inspiré des classes autogérées de Marly1 mises en place à partir de 1978 à Paris. Au LAP, les élèves et les professeurs organisent ensemble la vie du lycée. Ils sont tour à tour cantiniers, gestionnaires, administrateurs, personnels d’entretien. « J’ai appris beaucoup plus sur la vie et l’organisation administrative au LAP que dans n’importe quel lycée » remarque Em. Alors, l’école ne se résume plus aux cours.

Les relations dans l’établissement se veulent horizontales : la voix des professeurs et celle des élèves sont à égalité dans la prise de décisions au sein de l’établissement.

Le système d’évaluation diffère lui aussi de celui des lycées traditionnels. Tout au long de l’année, les élèves ne sont pas notés, de quoi réduire une importante source d’anxiété pour les lycéens. La compétence des élèves est bien jugée, mais elle prend la forme de commentaires écrits. Cette méthode d’évaluation permet de comprendre et d’analyser ses faiblesses sans établir de classement.

Des principes qui demandent une certaine auto-discipline de la part des élèves : « Au LAP, notre parcours devient ce qu’on décide d’en faire, c’est de notre responsabilité » nous confie Elio. Mais décider de devenir Lapien.ne.s demande un engagement qui ne correspond pas à tout le monde. En effet, en milieu d’année, un tiers des élèves quitte le lycée pour se rediriger vers d’autres écoles autogérées ou traditionnelles.

Le LAP : une réponse aux failles du système éducatif

Samuel, professeur d’Histoire-Géo-Géo-politique au lycée évoque la fonction sociale du LAP. Selon lui, l’établissement vise à : « considérer et rendre une dignité aux élèves, à leur redonner confiance en eux ». Nombre des Lapien.ne.s2 choisissent ce lycée comme échappatoire face à l’enseignement traditionnel qui, bien souvent, les a exclus.

Em se livre : « Il n’y a pas d’alternative au LAP pour moi : si je retourne dans le système scolaire, je n’ai plus de scolarité. Au LAP, j’en ai une ». Elle poursuit, le ton clair : « J’ai quitté l’école car je ne venais jamais en cours. J’avais une phobie scolaire et ma seconde s’est très mal passée ». Il en va de même pour Loup, élève au LAP de 2001 à 2005, aujourd’hui artiste pluridisciplinaire qui s’exclame : « Le LAP m’a sauvé ! ». Mais d’autres élèves viennent ici par conscience politique critique du système éducatif traditionnel.

« L’objectif c’est le bac ». Vraiment ?

Le LAP a la « mauvaise réputation » d’être le lycée qui a le taux de réussite le plus faible de France au baccalauréat. En 2016, son taux de réussite était évalué à 42%, loin derrière la moyenne nationale à 82%3. Un chiffre repris par plusieurs journalistes afin de remettre en cause et discréditer l’efficacité des méthodes expérimentées au LAP. Mais est-il judicieux d’utiliser les résultats du bac comme pierre de touche de l’expérimentation pédagogique de ce singulier lycée ?

Les élèves qui se présentent au bac au LAP n’auraient – pour la plupart d’entre eux – pas eu la volonté de le faire dans un lycée traditionnel, où le rythme est imposé et la pression constante. Samuel se questionne : « Sans le LAP, où seraient nombre de nos élèves ? Dans la rue, dans les hôpitaux psychiatriques, dans les prisons (…) Les 40% de réussite au bac au LAP, ce sont toujours 40% d’élèves qui n’auraient pas réussi à le passer dans un lycée traditionnel ».

J’ai pu questionner quelques-uns des élèves du lycée cogéré de Saint-Nazaire 4 à la faveur des journées organisées en juin 2022 pour fêter les 40 ans du LAP. Un moment de rencontres et de partage au sein de différents ateliers (sérigraphies, DJ, fresques, etc.), des tables de discussions et une conférence menée par la sociologue Monique Pinçon-Charlot. Maewenn parle du bac comme d’un « monstre » qu’elle a due ré-apprivoiser et accepter. Maintenant, elle se sent prête à le surmonter.

Le LAP tient un peu à distance les impératifs de la compétition scolaire et des examens. Le bac n’y est pas un objectif incontournable. On cherche avant tout à recréer un lien avec l’enseignement et à épanouir les élèves. Cela passe par exemple par l’inscription systématique des élèves à des projets hebdomadaires et à des ateliers chaque après-midi de 16h à 18h : photo, théâtre, musique, radio, randonnée…

Elio résume : « Toute notre adolescence gravite autour du lycée, donc ça doit être un cadre épanouissant, sain et utile pour notre développement personnel ».  Certains élèves décident même de ne pas passer le bac. Alors, ils peuvent rejoindre une classe spéciale de première et de terminale « Alternative Bac », qui se concentre sur la recherche de formations ou stages professionnalisants.

Mais pour les élèves du LAP qui ont la volonté de passer le bac, la réforme Blanquer (2019) complique les épreuves. Sans notes, le contrôle continu, désormais modalité d’évaluation, ne peut pas être mis en place au LAP.

La réforme du bac pour le LAP : un non-sens ?

Les élèves n’ont d’autre choix que de s’inscrire en candidat libre. Une semi-solution qui apporte son lot de problèmes.

Au programme : quatorze épreuves. Deux en classe de première et douze en terminale. Un nombre d’examens supérieur à celui proposé aux candidats traditionnels, qui ne doivent en passer « que » six (écrit et oral de français, philo, les deux spécialités de terminales et un grand oral). De quoi renforcer les difficultés des élèves atteints de phobie scolaire.

« Le LAP est un bubon politique que les bureaucrates de l’éducation nationale détestent »

Autre épreuve pour les lapien.ne.s : ils doivent retourner dans les lycées traditionnels pour passer leur bac, car le LAP n’est pas un « centre d’examen ». Em nous explique : « Le jour du bac, on nous impose de nouveau un environnement et une manière de travailler qui a été traumatisante pour nous par le passé ». Toutes ces difficultés conduisent une partie des Lapien.ne.s à ne pas se présenter au bac.

Le LAP est bousculé de toutes parts

La réforme Blanquer poursuit la réduction des marges de manœuvre des lycées autogérés, consacrées 40 ans plus tôt. Au-delà du bac, elle complique l’organisation du lycée. La création des emplois du temps est par exemple devenue un véritable casse-tête.

L’emploi du temps est d’abord fondé sur le programme de l’année. Il peut être modulable grâce au principe de libre fréquentation. En fonction de ses besoins, de ses faiblesses et de ses connaissances, l’élève peut décider de privilégier, rajouter ou abandonner des cours. Un emploi du temps scolaire sur mesure, adapté à chaque personnalité. Margot raconte : « Je suis arrivée en seconde, je savais que je n’allais pas prendre de spécialité maths en première. Je suis allée voir mon prof de maths et je lui ai dit que je n’allais pas venir en maths car ça ne me servirait à rien pour mon projet professionnel. Je suis aussi allée voir d’autres professeurs pour intégrer de nouvelles matières de seconde, première et terminale car je savais que j’en aurais besoin plus tard ».

Mais il devient difficile d’organiser les cours avec autant de spécialités5 et moins d’élèves par classe. L’individuel prime alors sur le collectif.

Le lycée souffre aussi de pressions et de répressions extérieures. Que ce soient les élèves des lycées traditionnels, certains groupes d’extrême droite comme le GUD6 ou encore le rectorat, tous, par leurs actions ou leurs paroles, tentent de marginaliser le LAP. « Le LAP est un bubon politique que les bureaucrates de l’éducation nationale détestent » . Ce sont les mots de Stéphanie, professeure au LAP, pour exprimer la défiance grandissante que son établissement suscite auprès de l’institution.

« On est perçus comme des bêtes de foire dans le système traditionnel » nous dit Em. Les Lapien.ne.s se voient accoler une image stéréotypée : jeunes déscolarisés, occupés à fumer ou à sécher les cours pour le plus clair de leur temps.

La fin d’un lycée pour tous ?

Pour Stéphanie, une chose est sûre : le LAP dérange. L’État voudrait le transformer en un : « Lycée de la seconde chance », dont l’objectif serait de recueillir les élèves évincés par les lycées traditionnels : « l’objectif pour l’académie de Paris, c’est que le LAP n’accepte plus que des élèves en marge du système scolaire, alors que nous accueillons aujourd’hui des lycéens qui peuvent tout à fait être intégrés au système traditionnel mais le refusent ».

Samuel abonde : « Si le ministère laisse le LAP en vie, c’est qu’il joue le rôle ‘de voiture-balai’ du système traditionnel, lui permettant de se perpétuer ». A son corps défendant, le LAP pourrait participer à obérer une transformation généralisée de l’ensemble du système scolaire.

De la même manière, l’éducation nationale veut obliger le LAP à n’accueillir que des élèves en voie générale. Cette décision reviendrait à fermer toutes les « classes alternatives ». Une obligation inenvisageable pour le LAP : il est ouvert à tous ceux qui veulent tenter un enseignement alternatif. Le lycée s’attache à ne pas faire de sélection en fonction des trajectoires ou des vécus des candidats, mais uniquement par rapport à la motivation de chacun à s’investir dans l’organisation du lycée.

Lapidez cet établissement !

L’esprit du LAP ne cesse d’être menacé. En 2012, le rectorat a signé une convention afin de reconnaître l’existence, le statut et le fonctionnement dérogatoire du LAP. Elle a été re-signée il y a cinq ans et doit être de nouveau signée cette année. Mais, cette fois, le LAP craint qu’elle ne soit pas reconduite dans les mêmes conditions. L’organisation du lycée, le statut des élèves, le projet pédagogique, la transparence, font l’objet de débats et de négociations. La pérennisation du LAP comme lieu d’expérimentation pédagogique semble de plus en plus remise en cause. Samuel se confie : « Si l’Académie de Paris pouvait nous faire disparaître, il le ferait sans hésiter ».

Le LAP n’est pas le seul à craindre les décisions du rectorat. C’est aussi le cas du lycée cogéré de Saint-Nazaire. Maewenn nous explique : « Le rectorat n’adhère pas lorsque l’école sort du cadre. Du coup, il laisse le lycée vivant mais ne l’aide pas et menace de le fermer ».

Contactée, l’académie de Paris n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Malgré tout, le LAP résiste à cette libéralisation de l’enseignement. D’ailleurs, les demandes d’inscription d’élèves n’ont jamais été aussi importantes, preuve d’un certain succès de l’établissement. Une tendance logique au vu de la dégradation progressive de l’institution scolaire ?

Jeanne Ambrois, journaliste pour Le Chiffon

Photo de Une > Élèves en récréation dans la cours principale du lycée. Crédit : @emlnke.png sur instagram, élève au LAP.

Photo 2 > A l’entrée du bâtiment principal du lycée. Crédit photo : Em.

Illustration 3 > La cour du lycée par Carlos, élève au LAP.

  1. Pour en savoir plus sur ces écoles alternatives de 68-78 : « Marie-Laure Viaud. Les écoles alternatives en France dans la décennie 1968-78 »
  2. Noms que les élèves se donnent. 
  3. Chiffres officiels de L’Annuaire de l’éducation – Lycée Autogéré de Paris.
  4. Pour en savoir plus sur ce lycée : regarder le documentaire : « L’important c’est le chemin », Daniel Kupferstein, 1er mai 2020.
  5. Le LAP propose toutes les spécialités : artistiques (théâtre, arts plastiques, cinéma et musiques) ; scientifiques et littéraires. Il propose aussi un parcours langues : Espagnol et Allemand.
  6. Le GUD (le Groupe Union Défense) est une organisation étudiante française d’extrême droite réputée pour ses actions violentes. En 2018 elle est intervenue au LAP et a causé des dégâts matériels et physiques sur certains élèves. Il y a eu un procès : un seul casseur a été condamné à un an de prison avec sursis.

3 réflexions sur “40 ans de lycée autogéré à Paris : « Ce lieu m’a sauvé la vie ! » [N°6]

  • Contribution/Le Chiffon. Nous, la famille de Jean Lévi, vous adressons son portrait, pour perpétuer sa mémoire.

    Portrait d’un pionnier pédagogique

    Jean Lévi est mort le 24 août 1985 à l’âge de 40 ans. Cet enseignant de sciences économiques et sociales, originaire d’alsace, était l’un des fondateurs du lycée autogéré en septembre 1982.
    Ce lycée fût l’un des quatre établissements expérimentaux créés en 1981 et 1982 sous l’égide du Ministère de l’Education Nationale. Jean Lévi débuta sa carrière d’enseignant en ayant passé son Capes de sciences économiques et sociales – qui venait d’être créé en 1973 – au lycée Corneille de La Celle Saint-Cloud. Très vite il s’est heurté à l’administration scolaire en appliquant une pédagogie non-directive, contraire aux cours magistraux en vigueur.
    Fortement inspiré par l’école de Summerhill en Angleterre et par le lycée alternatif d’Oslo, il créé en 1977 l’école expérimentale de Marly-le-Roi. A ses débuts, cette école gratuite et non-obligatoire, regroupait une quinzaine d’élèves de terminale et huit enseignants bénévoles. Par la suite, se sont rajoutés une classe de première et de seconde.
    Le 23 juin 1981, Jean Lévi proposa au Cabinet de Monsieur Alain Savary, un projet de lycée autogéré à Paris, souhaitant ainsi élargir et institutionnaliser l’expérience de Marly en l’intégrant à l’Education Nationale.
    Après l’annonce de son projet, notamment dans les colonnes du Monde de l’Education, la constitution d’une équipe de 24 enseignants tous «volontaires» et choisis par cooptation, le projet fût autorisé en juillet 1982.
    A la rentrée de septembre 1982, le lycée comprenait 150 élèves de la seconde à la terminale, recrutés hors carte scolaire. Le fonctionnement est caractérisé par l’absence de cours magistraux, le travail s’effectuant en ateliers, une présence facultative et la concertation entre élèves et enseignants pour la mise en place du planning de travail scolaire. Le LAP s’adresse surtout aux jeunes exclus du système scolaire.
    Selon Jean Lévi, «les expériences de Marly-le-Roi et de Paris, démontrent que les adolescents ne sont pas fâchés avec le savoir mais avec la forme d’apprentissage qu’on leur propose. Ils sont fâchés avec une école qui ne leur appartient pas».
    (Hommage, à l’occasion des 40 ans du LAP, Juin 2012)

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  • Je suis surprise que la mémoire de Jean Levi, dont j’ai été l’élève au lycée Corneille en 1973 et 1974,et proche dans ces années là, soit à ce point effacée. J’ai partagé avec lui alors sur l’école de Summerhill et sur le lycée d’Oslo.
    Par exemple, je comprends mal ces pudeurs, sur le site internet du lycée autogéré, qui consistent à évoquer un initiateur et non un fondateur de cette aventure, même si je comprends bien que dans un mouvement collectif, et au regard de la nature du projet engageant élèves autant que profs, le terme ait du sens. Oui, il en a, s’il ne rime pas avec effacement, marginalisation.
    Ces quelques lignes de Jacques Levi, très claires, sobres et pleines de dignité, attestent de l’importance de Jean Lévi, de son rôle moteur, de son engagement pionnier. Le lycée autogéré aurait-il existé sans Jean Lévi ? Je pense que non. A-t-il poursuivi sa vie et survécu à Jean par la force de l’innovation et des apports individuels et collectifs des équipes qui l’ont tenu à bout de bras, face aux obstacles ? C’est un fait et cela montre aussi qu’il a eu raison.
    Jean a été de son époque, engagé au-delà du possible, de ses forces mêmes. Aurait-il vécu en prenant plus de distance avec sa propre histoire, ses souffrances scolaires, les difficultés inhérentes à la création du lycée autogéré ? Peut-être. Mais ce projet serait-il né ? Sans doute pas. Les initiateurs, les fondateurs, les inventeurs ne sont pas que forts, ils inventent avec leurs fragilités, leurs faiblesses, leurs impasses, ils sont critiquables aussi, comme nous tous. Mais les mettre de côté, effacer leur visage sur la photo pour ne retenir que ce qui peut donner une bonne image d’un collectif attaqué est à mon avis une erreur. Le temps est peut-être venu aujourd’hui de faire Histoire, d’évaluer, sans masquer les ombres, les contradictions de ces années là, mais aussi de faire mieux connaître, plus largement, toute cette aventure qui le mérite. Bien sincèrement. Isabelle Auricoste

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  • Isabelle, je ne vous lis que ce 3 avril 2024. Votre intervention me va droit au coeur. Jean a souvent évoqué votre nom. Si je vous disais que nous avons proposé à l’équipe enseignante de pouvoir apposer deux plaques commémoratives et ceci depuis les 40 ans du Lap. Pas de réponse positive jusqu’ici. Serai heureux de dialoguer avec vous. Tapez mon nom prénom sur Facebook. Bien reconnaissant Jacques Lévi

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